EN CÔTE D'IVOIRE

Film pédagogique sur l’impact de nos activités en Côte d’Ivoire depuis 2014

Appui au processus de réconciliation en Côte d’Ivoire, installation des Forums de la Gouvernance Identitaire dans deux zones rurales du grand Ouest

Appui au processus de réconciliation en Côte d’Ivoire, installation des Forums de la Gouvernance Identitaire dans deux zones rurales du grand Ouest

Entre décembre 2013 et janvier 2016, grâce à l’expérience acquise en RDC, programme de prévention et de gestion des risques de conflits identitaires dans les zones de Man, Région du Tonkpi et zone de Duékoué, Régions du Guémon et du Cavally.

En partenariat avec la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI).

Avec l’appui financier de l’Union européenne (Instruments ANE ) et du Service Public Fédéral- Affaires étrangères, Commerce Extérieur et Coopération au Développement de Belgique.

Contexte

Les différentes crises que les zones de l’Ouest de la Côte d’Ivoire ont connues, ont créé une fracture communautaire qui nuit fortement à la cohésion sociale entre les communautés et se manifeste par un « repli identitaire » et des violences récurrentes à caractère ethnique et communautaires. Très souvent ces conflits sont liés à des conflits fonciers. C’est dans ce contexte que Verbatims, vise à contribuer à la consolidation de la paix en Côte d’Ivoire en cherchant à attaquer les problèmes identitaires à leur racine pour les désamorcer et permettre de faire émerger une citoyenneté ouverte.

Réalisations

  • 1.323 leaders d’opinion dans les zones du grand Ouest ont été mobilisés et outillés pour prévenir et gérer les conflits identitaires. Programme de formations approfondies au départ des modules de Verbatims.
  • Des « Forums de la Gouvernance Identitaire » (FGI) qui se sont tenus entre juin et novembre 2015.  Avec notre appui, et sur base de récits de conflits dans lesquels les leaders formés sont intervenus, ces leaders ont ensuite échangé leurs bonnes pratiques et mis au point une typologie des conflits identitaires et des clés pour les résoudre.
  • Une base de données permettant de suivre et d’accompagner le moment venu chacun(e) de ces leaders d’opinion est opérationnelle.
  • Des centaines de t-shirts distribués.
  • Grande couverture media des activités.

Discours du Sous Préfet de Danané à la cérémonie de clôture du Forum de la Gouvernance Identitaire tenue à Man le 14 novembre 2015

Clôture du FGI de MAN (Région du Tonkpi en Côte d’Ivoire) 14 novembre 2015

Le rapport complet des FGIO « Forums de la Gouvernance Identitaire à l’Ouest » met en lumière la typologie des conflits identitaires et l’inventaire des bonnes pratiques à mettre en œuvre pour les désamorcer ou les prévenir.

Forums de la Gouvernance Identitaire pour la promotion des droits de l’Homme et des réformes démocratiques dans le District d’Abidjan

Forums de la Gouvernance Identitaire pour la promotion des droits de l’Homme et des réformes démocratiques dans le District d’Abidjan

Entre septembre 2014 et septembre 2015, dans la foulée du programme en cours à l’ouest, programme intitulé : « Appui au processus de réconciliation en Côte d’Ivoire, installation des Forums de la Gouvernance Identitaire pour la promotion des droits de l’Homme et des réformes démocratiques dans le District autonome d’Abidjan ».

En partenariat avec la Convention de la Société Civile Ivoirienne (CSCI).

Avec l’appui financier de l’Union européenne (instrument IEDDH).

Contexte

Le District autonome d’Abidjan est souvent décrit comme une zone de fortes tensions communautaires avec comme corollaire des violations des droits humains et cela depuis plusieurs décennies. Le déficit de culture démocratique est une des causes de ces graves tensions. Il conduit aux dérives importantes que l’on a connues à Abidjan, aux campagnes haineuses, au vote ethnique et aux violations des droits.

Une culture démocratique qui favorise et fait la pédagogie d’un vrai débat public entre des partis politiques qui défendent chacun une vision différente des réformes à faire est le rempart à construire pour atténuer les tensions communautaires. Ce déficit de culture démocratique – c’est à dire une culture qui valorise aussi le respect de l’opposition et de l’alternance politique – conduit souvent à viser le multipartisme comme un mal en soi alors que le problème n’est pas le multipartisme mais l’insuffisance de pré requis des élites.

Le rôle de Verbatims à travers ce projet est de contribuer à favoriser une véritable culture du débat public en vue des réformes démocratique indispensables.

Il s’agit de contribuer à développer une société civile forte qui réclame ce débat entre les partis politiques sur les questions clé qui concernent l’amélioration des conditions de vie et le développement du pays.

Réalisations

  • Durant un an, dans la plupart des quartiers du District d’Abidjan, nous avons sensibilisé au total 631 leaders d’opinion aux risques de violences et de non-respect des droits humains, en particulier liés à des « conflits à caractère identitaire ». Programme de formations approfondies au départ des modules de Verbatims.

    Une fois sensibilisés et outillés, ces leaders d’opinion, chacun(e) à leur niveau, peuvent repérer les risques de conflits à base communautaire et tenter d’y remédier de manière durable.

  • Une base de données permettant de suivre et d’accompagner le moment venu chacun(e) de ces leaders d’opinion est opérationnelle.

  • Un spot radio très largement diffusé a appuyé notre démarche:
  • Après 18 FGI (Forums de la Gouvernance Identitaire) tenus dans les quartiers d’Abidjan et animés par des leaders formés par Verbatims, un FGI de synthèse s’est tenu du 27 au 29 août 2015 à l’hôtel Gestone à Abidjan -Riviera II.

Programme de formations destiné aux cadres de la Police Nationale ivoirienne

Programme de formations destiné aux cadres de la Police Nationale ivoirienne

Entre septembre 2015 et juillet 2017, Programme de formations destiné aux cadres de la Police Nationale ivoirienne, à la demande du PNUD et de l’Union européenne ; en collaboration étroite avec la Direction Générale de la Police Nationale dans le cadre de son programme « Renforcement du dialogue socio-sécuritaire en Côte d’Ivoire ».

L’objectif était d’apporter des pistes d’améliorations des relations au sein des forces de police et entre elles et la population à travers une sensibilisation à la dimension identitaire des conflits latents ou explicites qui existent et qui entravent la sécurité et la protection de la population.

Réalisations

  • Au total 639 cadres de la Police Nationale, dont 79 femmes, ont été sensibilisé(e)s à travers tout le pays, dont les Unités d’Intervention (UI) : brigades anti émeutes (BAE), les brigades anti terrorisme (BAT), les brigades spéciales de protection (BSP), les compagnies Républicaines de sécurité (CRS).

Xavier Kisembo Macky, formateur de Verbatims auprès des Unités d’Intervention

Résumé de la démarche et des recommandations suite à la formation des cadres de la Police Nationale et des Unités d’Intervention en Côte d’Ivoire

Préparation et mise en œuvre de débats politiques

Préparation et mise en œuvre de débats politiques

Entre mai et septembre 2016, programme pilote : préparation et mise en œuvre de débats politiques de fond en période préélectorale dans deux quartiers populaires d’Abidjan (Yopougon et Abobo) et en Radio.

Avec l’appui financier de la Fondation Konrad Adenauer.

Contexte

L’année 2016 est une année électorale en Côte d’Ivoire. Après l’élection présidentielle globalement apaisée en 2015, les élections législatives en 2016 sont un moment clé.

Notre diagnostic, après deux ans de travail intensif à Abidjan et dans les zones critiques de l’ouest se résume facilement : le risque de conflits, souvent à base communautaire, durant la campagne électorale est réel.

Une période électorale est, malheureusement souvent un moment privilégié de manipulations diverses où tous les moyens sont bons pour diaboliser ses adversaires. La méthode la plus courante est de stigmatiser l’adversaire selon son ethnie, sa religion, son origine (virus des origines) en y greffant tous les stéréotypes négatifs, plutôt que de proposer un programme concret de société et de favoriser les débats sur des sujets qui concernent les populations.  

Ainsi, la préparation et l’organisation de débats publics de fond peut contribuer à prévenir les risques de conflits en période électorale. C’est l’objectif de ce programme.

Réalisations

Le travail préparatoire fut essentiel, en 4 étapes avant la tenue des débats eux-mêmes en public :

  1. Mobilisation des représentants des partis politiques dans notre réseau de leaders formés à Abidjan (LOPA) pour qu’ils recrutent et mobilisent au sein de leur parti des orateurs de qualité (élus et/ou futurs candidats) et collectent les préoccupations de la population dans leur commune.

 

  1. Organisation d’une journée de « pédagogie du débat public » en présence des futurs orateurs (14 au total représentant les principaux partis politiques). Les futurs orateurs sont mis au courant des thématiques qui seront abordées lors des débats : les infrastructures sociales de base (eau, électricité, routes, écoles, santé…), la cohésion sociale (indemnisation des victimes, situation des réfugiés, stigmatisation de certaines populations selon la religion ou l’ethnie…), la lutte contre la pauvreté (emploi des jeunes et des femmes, cherté de la vie…), la sécurité (phénomène des microbes, problème des fumoirs…). 

 

  1. Recrutement des participants aux débats, par les LOPA selon une feuille de route qui permet d’approcher un échantillon représentatif de la population de la commune selon les quartiers, le genre, l’âge, l’appartenance ethnique, religieuse et politique. Environ 40 personnes par débat.

 

  1. Dernière mise au point avant le débat (la veille du débat en public) avec les orateurs. Confirmation des thématiques, présentation de la charte de bonne conduite et des modalités concrètes du débat (mesure des temps de paroles, etc.)

 

  1. Tenue des débats politiques en public, selon un chronogramme établi en commun. Deux thématiques abordées dans chaque débat. Le temps de parole des orateurs était mesuré par un chronométreur. Des journalistes indépendants étaient invités en tant qu’observateurs. Ils ont assuré une bonne couverture de ces évènements.

 

Au total 117 personnes, habitants des quartiers de Yopougon et d’Abobo ont participé aux débats, et 14 orateurs issus des différentes formations politiques et 10 leaders d’opinion issus des partis politiques et formés par Verbatims ont été mobilisés pour cette expérience pilote.

Résumé de la démarche et recommandations du programme de préparation et de mise en œuvre des débats politiques de fond en période électorale à Abidjan – Octobre 2016

Appui à la consolidation de la paix et à la réorientation des jeunes vulnérables

Appui à la consolidation de la paix et à la réorientation des jeunes vulnérables

Entre 2017 et 2019, Programme d’appui à la consolidation de la paix et à la réorientation des jeunes vulnérables vers des solutions durables, par la prévention et la gestion des conflits identitaires, dans le District Autonome d’Abidjan, à l’ouest, dans les régions du Tonkpi, du Guémon et du Cavally et au centre, dans les régions du Gbêkê (Bouaké) et Hambol.

Avec l’appui de l’Union européenne et de l’UNICEF.

Contexte

Après deux ans de travail intensif de prévention et de gestion des conflits à base identitaire, auprès de 631 leaders d’opinion du District Autonome d’Abidjan et 1.323 leaders d’opinion des régions du Grand Ouest, l’équipe de Verbatims, portée par les multiples demandes de suivi des leaders mobilisé(e)s, et par le diagnostic de risque croissant d’infiltrations d’intégristes religieux en tous genre, a ici pour objectif :

  • de consolider les acquis par un accompagnent pointu des principaux leaders mobilisés et un approfondissement de leur sensibilisation aux risques de recrutement des jeunes par des groupes violents :

    • Appui technique / Financier : flotte téléphonique, 4 motos pour atteindre les endroits reculés, deux maisons relais (lieu d’échanges à Guiglo et à Bouaké), matériel à disposition.

    • Conseils en prévention et gestion des conflits identitaires: interventions d’experts, médiations, organisation et animation de petits Forums de la Gouvernance Identitaire, partage des bonnes pratiques et des difficultés rencontrées, médiatisation des résultats.

  • De démarrer un programme complet de formation intensive et d’installation des Forums de la Gouvernance Identitaire, en prévention au recrutement des jeunes dans des groupes violents, dans une zone particulièrement à risques au centre du pays : dans et autour de Bouaké.

  • De mettre en œuvre la tenue de plusieurs Forums de la Gouvernance Identitaire durant lesquels les leaders formés par Verbatims relatent eux-mêmes les situations conflictuelles qu’ils (elles) auront gérées à travers des récits mis au point et vérifiés en équipe. Ces récits font alors l’objet d’échanges en vue d’améliorer sans cesse les bonnes pratiques de prévention et de gestion des conflits à base communautaire.

Réalisations

  • Rédaction d’un module spécifique « Les nouveaux défis de la cohésion sociale » dont une grande partie est destinée à la prévention du recrutement des jeunes vulnérables par les « entrepreneurs de la haine » qui mobilisent à travers une véritable idéologie qui défend la « pureté identitaire ».

  • Formation approfondie de 430 leaders d’opinion sur le module consacré aux risques de l’idéologie qui défend la « pureté identitaire » (120 à l’ouest, 60 à Abidjan et 150 à Bouaké).

  • Tenue de 70 sessions de sensibilisation, de dialogue et d’orientation avec des jeunes vulnérables (35 à l’ouest, 10 à Abidjan et 25 à Bouaké et environs (au total 700 jeunes vulnérables furent directement touchés).

  • Tentatives d’orientation des jeunes vulnérables en partenariat étroit avec les instances publiques dont les Directions Régionales du Ministère de l’emploi des jeunes et les Agences Emploi Jeunes.

  • Appui à des émissions radio menées par nos leaders formés dont « Regard Commun » par la Radio régionale du Cavally.

  • Préparation et tenue de 7 Forums de la Gouvernance Identitaire (4 à l’ouest, 1 à Abidjan et 2 à Bouaké).

  • Tenue d’une base de données reprenant le chemin parcouru par chaque leader formé et tous les jeunes sensibilisés.

  • Distribution de centaines de T-shirts.

  • Forte médiatisation des activités.

  • Réalisation d’un petit film (13 minutes) montrant l’impact des leaders mobilisés. Largement diffusé, ce film est à la fois un outil pédagogique et un vecteur de contagion culturelle en vue d’une cohésion sociale durable.

Renforcement de la cohésion sociale dans le département de Biankouma

Renforcement de la cohésion sociale dans le département de Biankouma

En 2020 et 2021 : « Renforcement de la cohésion sociale dans le département de Biankouma en Côte d’Ivoire à travers l’appui à la participation des jeunes à la prévention et à la gestion des conflits identitaires liés à la profanation et à l’exploitation des forêts sacrées ».

Avec l’appui financier du PNUD.

Contexte

Particulièrement dans le département de Biankouma (Région du Tonkpi, en Côte d’Ivoire) les forêts sacrées (la plupart « classées ») sont souvent l’objet de profanations, d’exploitations ou d’occupations illégales ce qui conduit à de graves conflits intercommunautaires. L’objectif est de contribuer à renforcer la résilience des communautés aux discours de haine et d’incitation à la violence à base identitaire à travers une meilleure gestion des conflits autour des forêts sacrées de ce département.

Réalisations

  • Mise en place et formation de 3 Comités locaux de paix dans le département de Biankouma (30 leaders locaux mobilisés).

  • Appui logistique et technique aux initiatives des jeunes et des membres des Comités de Paix qui permettent la contagion culturelle en vue de désamorcer durablement les conflits intercommunautaires.
  • Sensibilisation des populations à la problématique des forêts sacrées via la production et diffusion de deux spots radio très largement diffusé dans les régions concernées. Partenariat avec Radio Mont Bian FM.
  • Réalisation et diffusion de 8 émissions Radio sur les thématiques liées au droit foncier et aux risques de conflits concernant les forêts sacrées. Partenariat avec Radio Mont Bian FM.

 

  • Préparation et tenue de 3 journées d’activités sportives et d’échanges culturels impliquant toutes les communautés. Ces journées ont rassemblé au total 1.300 personnes.

 

  • Appui à la réhabilitation de 6 infrastructures sociales de base destinées au brassage des communautés (pompes hydraulique, maternité, foyer de jeunes, école primaire).

  • Large couverture media des activités.

Les jeunes comme moteurs de prévention des discours de haine et des conflits socio-politiques et communautaires

Les jeunes comme moteurs de prévention des discours de haine et des conflits socio-politiques et communautaires

En 2020 et 2021: Les jeunes comme moteurs de prévention des discours de haine et des conflits socio-politiques et communautaires, avec l’appui du PNUD.

Programme de mobilisation des jeunes à travers le pays : Abidjan (Abobo, Yopougon, Koumassi, Cocody, Port-Bouet, Attécoubé), Grand-bassam, Bonoua, Agboville, Bouaké, Dabou, Anyama et,  à l’Ouest : Lakota, Divo, Gagnoa, Man, Guiglo, Duékoué, Korhogo, Daloa

Contexte

L’objectif général est de contribuer à réduire les risques de violences liées aux discours d’incitation à la haine et à la diffusion de fausses informations à travers une implication active des jeunes dans la prévention et la résolution des conflits.

Réalisations

  • Identification, recrutement et formation intensive (en petits groupes de 20 personnes) de 60 jeunes représentants des Clubs de paix des Universités, des médias les plus influents, des partis politiques ainsi que des influenceurs.

 

  • Installation d’une plateforme d’observation (monitoring) et de réponse aux rumeurs, discours de haine, de conflits socio-politiques et communautaires.

 

  • Animation, par les leaders formés (en binômes), de 15 sessions de dialogue, dans les « grins » et au sein des clubs de paix des universités et grandes écoles pour la promotion des principes des droits de l’homme relatifs à la liberté d’expression et d’opinion, la lutte contre les discours de haine et la prévention, la résolution de conflits communautaires. Un peu plus de 150 jeunes ont participé à ces sessions/journées. Utilisation du « Cahier de dessins humoristiques illustrant les notions de base ».

Ce cadre d’échange fait partie des outils déjà développés par Verbatims dans ces précédents projets à Abidjan, Bouaké et à l’Ouest. C’est un instrument efficace d’éveil de conscience et de changement de comportement pour les jeunes. Ils grandissent en leadership et deviennent des artisans de paix dans leur communauté.

  • Réalisation d’une étude sociologique d’impact des activités de Verbatims pour une prévention durable des discours de haine entraînant des risques de conflits identitaires.